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Albioma (ex-Sechilienne-Sidec) : un avenir radieux ?
 
Echéance. Les opérateurs retiennent leur souffle sur Albioma dans l'attente des résultats 2018 qui seront connues en fin de semaine. Les prévisions du spécialiste des énergies renouvelables font état d'un Ebitda compris dans une fourchette comprise entre 158 et 166 millions d'euros. Quant au bénéfice net, il est escompté quelque part entre 37 et 42 ME. Albioma aura malgré tout du mal à surprendre agréablement les investisseurs. La centrale Galion 2, projet phare de l'entité en Martinique, est entrée en service tardivement, ce qui induit un manque à gagner sur la guidance de profits. Sans compter que la turbine à combustion (TAC) de Saint-Pierre de La Réunion n'est opérationnelle que depuis le mois dernier, contre fin 2018 prévu initialement. Les analystes tablent ainsi sur des réalisations annuelles dans le bas de la fourchette des prévisions annoncées. Au cours de cette année de transition, Albioma a néanmoins posée de nombreux jalons en vue de l'accélération de son développement. La firme de Frédéric Moyne a poursuivi son développement au Brésil, via notamment l'acquisition de 60% de l'unité de cogénération bagasse adossée à la sucrerie-distillerie éponyme, localisée à Goianésia (Etat du Goiás). En parallèle, Albioma a lancé la conversion à la biomasse de sa centrale " Caraïbes " en Guadeloupe.

Adhésion. Le business model de l'ex-Séchilienne, qui fait la part belle aux partenariats avec les agro-industriels dans le cadre de projets de bagasse/biomasse, est désormais bien rodé. Il se traduit par une amélioration rapide de la profitabilité, sur fond de maîtrise des budgets d'investissements et de montée concomitante de la production. Les contrats à long terme assurent une bonne visibilité ce qui constitue assurément le point fort du dossier. En outre, Albioma devrait devenir d'ici quelques années un producteur d'électricité 100% renouvelables, ce qui ne gâche rien. Face à cette feuille de route séduisante, les investisseurs semblent avoir un train de retard. La faute sans doute aux déboires d'ordre technique et social qui ont pénalisé l'activité ces dernières années. Tous les éléments sont pourtant réunis pour un regain d'adhésion, alors que la valorisation ne semble pas refléter convenablement le potentiel de croissance au Brésil et dans les DOM-TOM, où Albioma a déjà des belles parts de marché. On retiendra aussi que d'autres territoires pourraient venir à terme compléter le dispositif. Ces atouts n'ont pas échappé à Impala qui est récemment entré dans le capital. On sera bien inspiré d'en faire autant en misant sur Albioma dans une perspective de moyen terme. On accumule cette valeur de croissance.
 
Boursier 06/03 (11:17)

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