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STEF : touché mais pas coulé
 
Tangage. Dans nos précédentes analyses sur STEF, nous avons volontairement omis de mentionner les perspectives du pôle maritime. Il est vrai que la contribution aux résultats de cette activité est relativement secondaire. En 2018, cette branche a contribué à hauteur de 7,7 millions d'euros au résultat opérationnel, représentant moins de 6% du Rop de l'ensemble du périmètre consolidé du groupe de transport et logistique. Loin d'être une locomotive, cette activité représentait d'ailleurs un point d'ombre ces dernières années, avec une profitabilité en baisse. Mais la situation pourrait dégénérer davantage. Car les nuages s'accumulent actuellement sur La Méridionale, dont les délégations de service public sont remises en cause les unes après les autres. Après l'échec de la candidature sur de DSP sur Ajaccio, voici que la desserte sur Bastia est aussi contestée. Ainsi, le groupe pourrait se retrouver avec seulement deux bateaux exploités sur trois, qui plus est sur des lignes secondaires. Le risque de casse sociale pour la compagnie n'est donc pas à négliger. Dans le pire des scénarios, des surcoûts importants viendraient grever les comptes de l'année 2019 voire 2020, éclipsant l'embellie attendue dans le coeur de métier.

Portée. C'est bien connu, la Bourse déteste par-dessus tout l'incertitude. Mais il convient de relativiser la portée des déboires de La Méridionale. Le titre STEF recule d'une dizaine de pourcents sur un mois et de plus de 30% sur un an glissant. Autant dire que les investisseurs pricent déjà les mauvaises nouvelles qui entourent le groupe, sachant que 2019 se présente théoriquement comme une année de redressement pour les activités de transport et de logistique en France, affectés l'an dernier par un certain nombre d'éléments non récurrents dont le mouvement des Gilets jaunes. Fait encourageant, l'exercice 2019 a plutôt bien démarré avec une croissance de 5,5% à 802,5 ME du chiffre d'affaires consolidé au premier trimestre, malgré un effet calendaire négatif et une consommation alimentaire atone dans l'Hexagone. Le second trimestre est en outre escompté en accélération, confortant le scénario de recovery. En retenant les projections actuelles des analystes pour 2019, STEF se paye sur la base de 10,5 fois les profits. Nous pensons dès lors que l'on peut renforcer la ligne si ce n'est déjà fait. On peut compléter la position, pour le moyen terme...
 
Boursier 21/05 (15:07)

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