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Signaux Girod : et cette recovery ?
 
Momentum. Le réveil du titre Signaux Girod a tourné court à la Bourse de Paris. Après avoir brillé une bonne partie de l'année en 2018 en raison notamment de la distribution d'un dividende exceptionnel de 8,8 euros consécutif à la cession de SIP, l'action de ce spécialiste de la signalisation routière, du mobilier urbain et du mobilier végétalisé est désormais totalement ignorée par les gérants, ou presque... En témoigne la quasi absence de volatilité et les très faibles échanges sur le dossier depuis le premier janvier 2019, avec un cours 'scotché' dans la zone des 12-13 euros. En cause, un redressement qui se fait attendre et des perspectives qui ne brillent pas par leur clarté. Plus prosaïquement, Signaux Girod fait face au déclin durable de son principal débouché, la signalisation en France, avec un contexte de marché très concurrentiel. Même si l'International et le pôle Sociétés spécialisées (mobilier urbain et végétalisé) prennent le relais, le groupe jurassien déploie des efforts importants pour réduire ses coûts et accroître la compétitivité sur son coeur de métier, ce qui pèse sur la profitabilité. L'exercice 2017-2018 s'est ainsi soldé par une perte nette de 3,4 millions d'euros, contre un bénéfice symbolique sur les deux années précédentes. Le ROC a aussi basculé dans le rouge, à hauteur de -1,1 ME.

Embellie. A côté de cela, le discours du management est teinté de prudence. Certes, Signaux Girod anticipe une amélioration des marges sur 2018-2019, entièrement concentrée sur le second semestre. Mais celle-ci sera en tout état de cause limitée. De fait, la direction précise que le millésime en cours n'intégrera que partiellement les effets de la restructuration, avec des revenus attendus en repli. Dans ces conditions, difficile pour les investisseurs de s'emballer sur le dossier, du moins dans l'immédiat... Mais une analyse des fondamentaux de Signaux Girod met cependant en exergue quelques qualités pour le moyen terme. Pour commencer, la capitalisation boursière actuelle, inférieure à 14 ME, apparaît très dépréciée. Il convient en effet de rappeler que cet industriel affiche un niveau de capitaux propres de 62 ME à fin septembre. Si l'on tient compte de l'endettement net, de l'ordre d'une douzaine de ME, la valeur d'entreprise avoisine les 26 ME, soit un quart du chiffre d'affaires annuel estimé. Autant dire que le titre est bradé avec un potentiel de revalorisation significatif dès lors que la recovery se confirmera... Sur ce seul argument, nous repassons à l'achat sur Signaux Girod. Moyen terme.
 
Boursier 10/07 (15:29)

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