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Clôture de Wall Street : en demi-teinte, avant Jackson Hole
 
Wall Street a connu une séance hésitante jeudi, les opérateurs restant prudents, après des indices PMI européens et américains assez contrastés, et des " minutes " sans surprise de la Banque centrale européenne et de la Fed. Le prochain rendez-vous avec la Réserve fédérale est fixé pour demain vendredi, avec l'intervention de Jerome Powell au symposium de Jackson Hole. Et alors que les investisseurs guettent des indices sur la politique monétaire de la banque centrale, les déclarations de deux de ses responsables, qui jugent que des mesures d'assouplissement supplémentaires ne sont pas nécessaires, ont un peu refroidi les marchés jeudi soir. Le titre Boeing s'est par ailleurs distingué (+4%), après des rumeurs évoquant une reprise de production de son modèle vedette, le 737 MAX.

A la clôture des marchés, le Dow Jones gagne 0,19% à 26.252 points, mais le S&P500, plus large, fléchit de 0,05% à 2.923 points. Le Nasdaq recule de 0,36% à 7.991 points.

Sur le marché des changes, l'euro est stable et se traite à 1,1082$. L'indice dollar pointe à 98,10, en baisse de 0,1% face à un panier de devises de référence.

Les cours du pétrole ont terminé en baisse sur le marché new-yorkais Nymex. Le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 0,59%, à 55,35 dollars le baril et le Brent a cédé 0,63% à 59,92 dollars.

Jackson Hole dans le viseur

Les marchés financiers sont nerveux, inquiets de la faiblesse de l'économie mondiale et des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. Dans ce contexte, les investisseurs tentent de décrypter le message des banques centrales, en quête d'informations sur leur orientation de politique monétaire. Les "minutes" de la dernière réunion monétaire de la Fed publiées mercredi soir n'ont pas révélé de surprise. La Réserve Fédérale avait alors réduit finalement d'un quart de point ses taux, les ramenant dans une fourchette de 2-2,25%, mais certains membres ont tout de même discuté de la possibilité d'une baisse plus agressive, d'un demi-point.

Le symposium de Jackson Hole, avec en point d'orgue le discours, programmé vendredi, de Jerome Powell, promet donc d'être suivi. En attendant, les déclarations de responsables de la banque centrale sont largement reprises et commentées. Patrick Harker, le président de la Réserve fédérale de Philadelphie, a déclaré jeudi qu'il ne voyait pas de raison de mettre en place de nouvelles mesures de relance. "Nous sommes plus ou moins neutres. Il est difficile de savoir exactement ce qui correspond à (une position) neutre mais je pense que nous sommes plus ou moins neutres actuellement. Et je pense que nous devrions en rester là quelque temps pour voir comment la situation évolue", a-t-il dit dans une interview à CNBC.

De son côté, Esther George, la présidente de la Fed de Kansas City, a déclaré jeudi qu'elle serait satisfaite d'un maintien des taux d'intérêt à leur niveau actuel en l'absence de signes de retournement de la conjoncture économique aux Etats-Unis.

Après ces déclarations, les anticipations d'un maintien des taux inchangés en septembre ont monté pour atteindre 7% environ, alors qu'elles étaient quasiment nulles la veille. Selon l'outil FedWatch du CME Group, il demeure cependant extrêmement probable (à 93%) que la Fed procède à une nouvelle baisse des taux d'un quart de point, réduisant ainsi la fourchette à 1,75-2%.

Évidemment, cela restera sans doute insuffisant pour Donald Trump, qui a déclaré jeudi que l'économie américaine se portait bien et qu'elle pourrait battre des records si la Fed acceptait de réduire encore ses taux d'intérêt. "L'économie va très bien. La Réserve fédérale peut facilement lui faire battre des records", a déclaré le président des États-Unis sur Twitter en soulignant que les indicateurs économiques étaient encore mitigés.

Et la BCE ?

Les investisseurs ont pris connaissance du compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne publié en début d'après-midi. Les responsables de la BCE ont exprimé le mois dernier la crainte que la croissance soit encore plus faible que prévu et jugé qu'un "paquet" de mesures pourrait être plus efficace pour combattre le ralentissement, montre le compte rendu des débats publié jeudi.

Les valeurs

Boeing (+4,2%). L'avionneur a annoncé à ses fournisseurs qu'il reprendrait la production de son modèle vedette 737 au rythme de 52 exemplaires par mois en février 2020, avant de monter à 57 exemplaires mensuels en juin prochain, selon des sources citées par l'agence de presse Reuters. Le groupe leur a expliqué que le nouveau programme de production ne dépendait que du feu vert des autorités aéronautiques à la reprise de l'exploitation commerciale du 737 MAX, attendue au quatrième trimestre, a précisé l'une des sources à Reuters. Les 737 MAX ont été immobilisés après deux catastrophes aériennes ayant fait près de 350 morts en cinq mois.

L Brands (-3,5%), la maison-mère américaine de Victoria's Secret, Bath & Body Works ou Pink, a raté le consensus en matière de revenus pour le second trimestre et livré des prévisions par ailleurs timorées pour le troisième trimestre. Le groupe a dégagé un bénéfice de 38 millions de dollars soit 14 cents par titre sur le second trimestre, contre 99 millions de dollars et 36 cents par action un an plus tôt.

BJ's Wholesale (+17,2%) grimpe à Wall Street. La chaîne américaine de magasins d'entrepôt a annoncé pour le second trimestre fiscal un bénéfice supérieur aux attentes et des ventes à comparable conformes au consensus. Sur le trimestre clos début août, le bénéfice net s'est établi à 54,5 millions de dollars soit 39 cents par titre, contre une perte de 5,6 millions un an avant.

Hormel Foods (+4,9%). Le groupe alimentaire américain a convaincu les marchés par ses derniers comptes. Le groupe aux marques Spam, Skippy et Jennie-O Turkey a dégagé sur le trimestre clos fin juillet un bénéfice net de 199 millions de dollars soit 37 cents par action, contre 210 millions un an plus tôt.

Tesla (+0,6%). Le groupe californien bénéficie de l'intérêt supposé du colosse allemand Volkswagen. Selon le Manager Magazin allemand, le directeur général du constructeur allemand, Herbert Diess, serait intéressé par une prise de participation. L'un des principaux managers de Diess aurait même affirmé que ce dernier serait prêt à "se lancer" dès que possible, afin de profiter des compétences de Tesla dans les batteries et les logiciels. En outre, l'Allemand disposerait des capacités financières nécessaires à une telle opération. Un porte-parole du groupe allemand, cité par Reuters, a néanmoins démenti cette possible prise de participation.

Nordstrom (+15,8%). Le détaillant américain a réalisé un bénéfice trimestriel de 141 millions de dollars et 90 cents par titre, contre 162 millions de dollars un an plus tôt. Le groupe a donc dépassé les attentes de ce point de vue. Il envisage désormais un bénéfice annuel ajusté par action allant de 3,25 à 3,50$, alors que la guidance antérieure était logée entre 3,25 et 3,65$.
 
Boursier 22/08 (22:30)

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