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Air France KLM : confronté à une crise sans précédent
 
Compagnies. Confronté à un épisode sanitaire inédit, Air France KLM connaît des temps très difficiles alors que les compagnies aériennes traversent la plus grave crise de leur histoire. L'IATA, l'association qui rassemble les professionnels du transport aérien, considère que le chiffre d'affaires 2020 du secteur pourrait chuter de plus de 50%... Dans ces conditions, certaines compagnies sont très fragilisées et pourraient même mettre la clé sous la porte lors des prochains mois. Ce ne devrait pas être le cas d'AF KLM qui bénéficie de l'appui des Etats français et néerlandais en possession chacun de 14% du capital. La France vient d'ailleurs d'accorder un prêt de 7 Milliards d'Euros à la société et les Pays Bas devraient prochainement imiter ce geste. On évoque un montant de 2 à 4 MdsE pour la partie néerlandaise.

Dégâts. Le patron de la compagnie Benjamin Smith vient de faire le point sur les chiffres du début d'année et sur les perspectives. A fin mars, AF KLM affiche 20% de passagers transportés en moins ce qui conduit à une marge d'exploitation de -16%... La perte nette sur ce premier trimestre s'élève à 1,8 MdE ce qui montre bien l'étendue des dégâts. Même si le groupe réduit ses investissements, la dette nette a progressé de 440 ME sur la période avec une génération de cash négative. Le second trimestre sera nettement plus compliqué avec un trafic aérien quasiment paralysé. La période estivale se présente mal dans la mesure où AF KLM prévoit une chute de 80% de ses capacités par rapport à l'été 2019. La levée des restrictions aux voyages en dehors des frontières va en effet être très progressive. Dans ces conditions, il y a fort à parier que les vacances 2020 de nos concitoyens font s'effectuer dans l'Hexagone.

Confiance. La demande passagers devrait mettre plusieurs années avant de revenir au niveau de l'avant crise sanitaire. Pour réduire les coûts le plus possible dans une telle période, Benjamin Smith pourrait mettre en place un plan de départs volontaires. Le patron d'AF KLM pose également la question de la compétitivité du pôle Roissy-CDG qui ne serait pas au niveau des grands aéroports situés à l'étranger... En attendant, ce serait faire preuve d'une dose de confiance probablement excessive que de miser dès à présent sur le titre AF KLM. La question n'est pas de savoir quel est le potentiel d'appréciation de la valeur sur les prochains mois mais plutôt d'étudier tous les moyens envisageables pour abaisser drastiquement le point mort. Nous avions pris des profits sur l'action AF KLM autour des 10 Euros en octobre dernier et au tout début de la nouvelle année. Pour l'heure, nous sommes très prudents et demeurons à l'écart... Pour l'heure, nous n'avons pas envie de revenir à l'achat sur AF KLM alors que la crise pourrait durer...
 
Boursier 07/05 (12:32)

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