La Bourse de Paris à plat face au retour du risque politique

La Bourse de Paris est restée stable lundi, dans une séance calme à faibles volumes en l'absence des investisseurs américains en raison d'un jour férié, le marché faisant face au retour du risque politique en France avant un vote de confiance à haut risque pour le gouvernement Bayrou.
La Bourse de Paris a timidement progressé de 0,05%, soit 4 points, pour s'établir à 7.707,90 points. Vendredi, l'indice vedette avait perdu 0,76%, clôturant à 7.703,90 points.
"Nous sommes sur une séance calme, une journée de transition", avec peu de volume dans les échanges en raison d'un jour férié aux Etats-Unis, a commenté Aurélien Buffault, gérant obligataire de Delubac AM.
En Europe et en France, M. Buffault a relevé une série d'"indicateurs plutôt positifs en termes d'économie européenne, que ce soit le chômage en zone euro qui continue de baisser (...) ou le secteur manufacturier qui progresse dans son ensemble".
Dans la zone euro, le taux de chômage a reculé au mois de juillet, à 6,2% de la population active, contre 6,3% en juin (chiffre révisé en hausse de 0,1 point), a annoncé Eurostat lundi.
En France, l'activité dans le secteur manufacturier s'est très légèrement reprise en août, alors que le recul de la demande s'est atténué, selon les données publiées lundi par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
Par ailleurs, la situation politique française se retrouve au centre des préoccupations des investisseurs, après que le Premier ministre François Bayrou "a déclaré qu’il pourrait perdre le vote de confiance de la semaine prochaine, ce qui le conduirait à démissionner", a souligné Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.
M. Bayrou a entamé lundi une série de consultations politiques, a priori vaines, à une semaine du vote de confiance à l'Assemblée qui devrait sceller le sort de son gouvernement, tout en continuant à défendre sa méthode critiquée jusque dans sa coalition.
Cette situation fait craindre le retour d'une grande instabilité politique. "Le scénario que redoutent le plus les marchés reste celui de l'incertitude avec une France ingouvernable qui n'arrive pas à trouver de stabilité", a expliqué M. Buffault.
Tous les risques de chute de gouvernement "sont préoccupants", a estimé lundi la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde, car "ils ont un impact évident sur l'économie, sur l'appréciation par les marchés financiers des risques-pays".
La prochaine révision de la notation de la qualité du crédit de la France interviendra rapidement après le vote de confiance, par l'agence Fitch Ratings le 12 septembre puis par S&P en novembre.
Dans ce contexte, les investisseurs gardent un œil sur le taux d'intérêt de la dette française. A échéance dix ans, il atteignait 3,54% vers 18H00, contre 3,51% vendredi.
Renault dans le vert
Sur les marchés d'actions, Renault a gagné 1,31%, à 34,04 euros, et Stellantis 0,67%, à 8,23 euros, profitant de meilleurs chiffres mensuels sur les ventes de voitures neuves en France.
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