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Le marché automobile français victime de l'attentisme, les électriques en force

| AFP | 137 | Aucun vote sur cette news
Des véhicules neufs sur le parking de l'usine Stellantis à Sochaux, dans le Doubs, le 25 novembre 2022
Des véhicules neufs sur le parking de l'usine Stellantis à Sochaux, dans le Doubs, le 25 novembre 2022 ( SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives )

Le marché automobile français s'est effrité de 0,3% en novembre sur un an, confirmant une année 2025 maussade sur fond d'attentisme des consommateurs, alors que les voitures électriques ont pour la première fois dépassé le quart des immatriculations.

Au total, 132.927 voitures particulières neuves ont été mises en circulation sur les routes le mois dernier, un niveau équivalent à celui de novembre 2022, a précisé lundi la Plateforme automobile (PFA) dans sa livraison mensuelle de statistiques.

Le marché automobile français, qui ne s'est jamais remis de la crise sanitaire, évolue 23% sous son niveau de novembre 2019, a souligné à l'AFP une porte-parole de la PFA, qui représente les constructeurs et équipementiers automobiles de l'Hexagone.

Sur les 11 premiers mois de l'année, les immatriculations se sont contractées de 4,9% par rapport à la même période de 2024.

La porte-parole a noté, parmi les facteurs expliquant la déprime du marché, un attentisme des consommateurs et des entreprises, dû aux "incertitudes politiques et économiques", notamment le flou sur l'avenir du projet de loi de finances 2026 au Parlement.

De leur côté, les voitures 100% électriques ont confirmé leur succès en novembre, conquérant 26% du marché, un niveau mensuel inédit attribué par la porte-parole de la PFA au succès du "leasing social", la location avec option d'achat de véhicules électriques pour les ménages modestes avec aide de l'État, relancée en octobre pour un contingent limité de clients.

Ce dispositif "a été assez porteur sur les ventes de véhicules" zéro émission, outre l'obligation faite aux entreprises d'intégrer au moins 20% de tels véhicules dans leurs flottes, selon la même source.

Ce dynamisme a permis aux voitures électriques de conquérir une immatriculation française sur cinq depuis le début de l'année, là aussi un niveau record après les 17% sur l'ensemble des années 2023 et 2024.

Ce sont néanmoins les voitures hybrides (carburant-électricité), dont les rechargeables, qui règnent sur le marché, avec 50,4% des immatriculations depuis janvier, une progression de 8,6 points sur un an. Les voitures à essence ont connu une trajectoire inverse, tombant à 21,6% contre 30,2% un an plus tôt.

Le diesel, ancienne motorisation fétiche des Français, ne représente plus qu'une immatriculation sur 20 depuis début 2025, dix ans après le "dieselgate", scandale des émissions polluantes truquées dont Volkswagen était à l'origine.

Débat sur l'horizon 2035

La pénétration du marché français par l'électrique intervient pendant que le débat fait rage en Europe sur l'interdiction de la vente de voitures thermiques à l'horizon 2035. Le chancelier allemand Friedrich Merz a récemment annoncé qu'il demanderait à la Commission européenne de revoir sa copie, alors que l'industrie automobile de son pays accuse du retard dans la technologie électrique face à une Chine conquérante.

C'est le 10 décembre que la Commission a prévu d'annoncer des mesures pour soulager le secteur automobile et l'aider dans sa transition vers la décarbonation.

Le groupe Stellantis (Fiat, Peugeot, Citroën, Opel, Jeep...) salue "le soutien apporté par le gouvernement allemand à la révision des réglementations européennes", a indiqué son PDG Antonio Filosa, dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Nous avons aujourd'hui une excellente occasion de repenser les règles et de concilier les trois objectifs clés de l'Europe : la décarbonation, la résilience industrielle qui protège les emplois et l'autonomie stratégique, et l'accessibilité financière", a-t-il ajouté.

En France, Stellantis a vu ses immatriculations reculer de 5,5% sur un an en novembre, selon les chiffres de la PFA
En France, Stellantis a vu ses immatriculations reculer de 5,5% sur un an en novembre, selon les chiffres de la PFA ( SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives )

En France, Stellantis a vu ses immatriculations reculer de 5,5% sur un an en novembre, selon les chiffres de la PFA lundi. Le groupe détient 23% de part de marché, derrière son rival Renault (dont Dacia) qui règne sur 26,6% grâce à une progression de 4% sur fond de développement de sa gamme électrique, en particulier la R5.

Sur 11 mois, les deux groupes sont au coude-à-coude, l'entreprise au losange dépassant son rival de 0,2 point, à 26,7%. Stellantis a vu ses immatriculations fondre de 8% depuis le début de l'année, contrastant avec la hausse de 2,6% de Renault.

Depuis le début de l'année, la R5 est la voiture électrique la plus vendue en France et pointe à la neuvième place du classement général, en tête duquel on retrouve la Renault Clio, la Peugeot 208 et la Dacia Sandero.

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