Les marchés mondiaux s'interrogent toujours sur l'IA
Les marchés mondiaux restent fébriles vendredi, en conclusion d'une semaine où les craintes d'une bulle financière sur l'intelligence artificielle ont dominé chez les investisseurs.
A Wall Street, les indices évoluaient sans entrain dans les premiers échanges, au lendemain d'une séance en net recul: vers 14H50 GMT vendredi, le Nasdaq restait stable (-0,08%), le Dow Jones prenait 0,28% et le S&P 500 grappillait 0,12%.
En Europe, la Bourse de Londres reculait légèrement de 0,12%, Francfort cédait 0,40%, Milan 0,42%, tandis que Paris oscillait autour de son point d'équilibre (+0,08), vers 15H00 GMT.
L'indice boursier international MSCI World, qui regroupe plus de 1.600 entreprises cotées dans une vingtaine de pays développés, se dirige vers sa pire semaine depuis début avril, lorsque l'entrée en vigueur des droits de douane imposés par le président Donald Trump avait secoué les marchés.
Après s'être initialement enthousiasmés des résultats du troisième trimestre du géant américain des puces Nvidia, dévoilés mercredi, les acteurs du marché se sont ravisés, leurs craintes sur la durabilité de l'essor de l'IA, et donc sur les niveaux de valorisation des acteurs du secteur, ayant repris le dessus.
Nvidia, première capitalisation mondiale, cédait 1,07% à 172,72 dollars dans les premiers échanges à Wall Street.
"La peur du risque a tout emporté", des actions, en particulier technologiques, aux cryptomonnaies, souligne Neil Wilson, analyste chez Saxobank.
Le bitcoin recule
Le bitcoin, la plus capitalisée des cryptomonnaies, baissait de 2,66% à environ 84.881 dollars, après être tombée à 81.569,79 dollars un nouveau plus bas depuis avril.
Entre ce niveau et son dernier sommet historique atteint début octobre, à 126.251,31 dollars, le bitcoin a perdu plus de 35% de sa valeur.
Plus de "marge" pour une baisse de taux aux Etats-Unis
Un des responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) a estimé vendredi qu'il y avait "de la marge" pour une nouvelle baisse des taux directeurs à court terme, moins de trois semaines avant une réunion de l'institution.
"Je continue de voir de la marge pour un nouvel ajustement à court terme" des taux directeurs, a déclaré le président de la Fed de New York John Williams, en déplacement au Chili.
Cette prise de parole est de nature à rassurer les marchés, pour qui la probabilité d'une baisse des taux en décembre s'est considérablement éloigné ces dernières semaines, sur fond d'inflation persistante aux Etats-Unis.
Dans ce contexte, le rendement de l'emprunt américain à dix ans reculait légèrement à 4,06%, contre 4,08% la veille en clôture. A deux ans, l'échéance la plus sensible à la politique monétaire, il atteignait 3,50%, contre 3,53% jeudi en clôture.
Le pétrole en baisse
Du côté des matières premières, vers 14H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,58% à 62,38 dollars et celui de son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, tombait de 1,90% à 57,88 dollars.
Cette baisse intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accepté de travailler sur un plan de paix, au moment même où les sanctions américaines contre deux géants pétroliers russes doivent entrer en vigueur vendredi.
Ubisoft reprend sa cotation
Un simple incident comptable: après une semaine d'incertitude autour de son avenir, l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a mis fin vendredi au suspense lié au report de ses résultats semestriels et a confirmé la validation "dans les prochains jours" de son accord avec le chinois Tencent.
Lors d'une conférence téléphonique, le groupe a expliqué que de nouveaux auditeurs, nommés en juillet lors de son assemblée générale, avaient constaté un problème dans la comptabilisation d'un partenariat sur l'année fiscale 2025, dont les comptes avaient déjà été approuvés. A Paris, le titre bondissait de 7,42% à 7,28 euros.
■
Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote
- 0 vote