Bertrand (LR) réfute le terme "union des droites", appelle à ne pas "singer" le RN
Le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, réfute vivement jeudi le terme "union des droites", estimant qu'il s'agit d'une "alliance entre la droite et l'extrême droite, au détriment de la première" et appelle LR à ne pas "singer" le RN.
"Singer l'extrême droite, c'est nourrir ce que l'on prétend combattre, tout en se condamnant à l'effacement", déclare le responsable de droite dans un entretien au Monde très sévère à l'égard des dirigeants de son parti.
A propos du président de LR, Bruno Retailleau, qui avait appelé à "ne pas voter pour la gauche" au second tour d'une législative partielle dans le Tarn-et-Garonne, où l'extrême droite l'a finalement emporté, il estime qu'il aurait été "avisé de dire: +Pas une voix pour le candidat soutenu par le RN+".
"De mon côté, je le dis clairement: +ni RN ni LFI+, à LR, j'entends surtout +ni LFI ni LFI+", insiste-t-il, alors que deux poids lourds à droite, Nicolas Sarkozy et François Fillon, se sont récemment prononcés contre le front républicain.
Xavier Bertrand dit refuser que la droite soit "obsédée par la place prise par l'extrême droite" et que "certains semblent avoir renoncé à se battre, se disant que leur avenir est peut-être de monter sur le porte-bagages du RN".
Pour lui, qui refuse de participer à une primaire allant de Gérald Darmanin (Renaissance) à Sarah Knafo (Reconquête!) comme voudrait organiser Laurent Wauquiez, patron du groupe LR à l'Assemblée, "le RN n'est pas imbattable" et il ne faut pas céder au "défaitisme" malgré sa prépondérance dans les sondages.
"En politique, seuls les résultats comptent, la crise de la politique est une crise de sens mais, avant tout, une crise du résultat", assure-t-il.
"Beaucoup, à droite, ne parlent plus que d'immigration et de sécurité", poursuit le président de région, mais "un projet de société ne peut se résumer à cela".
Interrogé sur les médias appartenant au milliardaire conservateur Vincent Bolloré, Xavier Bertrand constate qu'il "ne correspond pas aux critères de leurs invités réguliers". "Je crois au pluralisme entre les médias privés et je suis un défenseur de l'audiovisuel public, sans nier le besoin de réforme", ajoute-t-il.
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