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Municipales: le RN et LFI à l'offensive, LR et macronistes profil bas

| AFP | 189 | Aucun vote sur cette news
Éric Ciotti (gauche) et Christian Estrosi à Nice le 22 avril 2024
Éric Ciotti (gauche) et Christian Estrosi à Nice le 22 avril 2024 ( Valery HACHE / POOL/AFP/Archives )

A quatre mois du premier tour des municipales le 15 mars, les forces politiques finalisent leurs stratégies et alliances locales, souvent le reflet de leurs dynamiques nationales.

A gauche, LFI fait cavalier seul

Déjà très divisée à l'Assemblée, la gauche ne part pas unie aux municipales.

Les Insoumis ont décidé de présenter des listes seuls dans la plupart des villes, y compris de gauche, au risque parfois de les faire basculer à droite. La France insoumise n'escompte pas à ce stade gagner de nombreuses communes (Roubaix, La Courneuve) mais veut s'implanter dans les conseils municipaux dans l'objectif des futures élections sénatoriales.

L'écologiste David Belliard en meeting à Paris le 23 juin 2025
L'écologiste David Belliard en meeting à Paris le 23 juin 2025 ( ALAIN JOCARD / AFP/Archives )

Socialistes, Ecologistes et communistes devraient réussir à s'allier dans une majorité de communes où ils ont gouverné, même si une alliance de premier tour est encore incertaine à Paris, socialiste depuis 2001, où l'écologiste David Belliard se verrait bien ravir la place au candidat du PS Emmanuel Grégoire.

Mais les Ecologistes, après la vague de 2020, sont en difficulté dans plusieurs de leurs bastions, comme Lyon, Strasbourg ou Poitiers, dans un contexte où l'écologie est moins présente dans le débat public.

Le PS, le plus implanté localement, entend bien conserver ses municipalités, mais a des inquiétudes à Marseille et doit faire face à une opposition écologiste dans deux de ses fiefs, Lille et Montpellier. La gauche espère aussi conquérir quelques communes de droite comme Toulouse, Saint-Etienne, Limoges, Amiens ou Caen.

A LR, un rêve de "vague bleue" décoloré

Bruno Retailleau avait encore l'espoir de "faire se lever une vague bleue" dans la foulée de son élection à la tête des Républicains. Six mois plus tard, son parti n'apparaît nulle part en mesure de se renflouer sous ses seules couleurs.

Rachida Dat à l'Élysée le 29 octobre
Rachida Dat à l'Élysée le 29 octobre ( Ludovic MARIN / AFP/Archives )

A Paris, il se range derrière Rachida Dati, pourtant suspendue du parti pour être restée au gouvernement. A Toulouse, il soutient le sortant Jean-Luc Moudenc qui a quitté LR il y a trois ans. A Lyon, il adoube Jean-Michel Aulas. A Marseille, sa candidate Martine Vassal fait alliance avec le centre.

Même dans ses derniers bastions, la droite ne part pas en position de force, minée par les divisions et les affaires, comme à Nîmes, Toulon ou Saint-Etienne. En embuscade, le RN cherche à lui tailler des croupières, surtout dans le Sud-Est. De l'autre côté, Horizons garde sa porte ouverte aux transfuges.

Au risque que la vague vire au reflux et menace la mainmise des Républicains sur le Sénat, dont la moitié des sièges seront renouvelés en septembre.

Le RN en conquête sur tous les fronts

Avec un nombre record de listes, l'objectif est de s'implanter partout, même sur des terres hostiles comme Brest ou Bordeaux, où les premiers sondages lui promettent des scores à deux chiffres.

Mais la victoire se jouera le long de l'arc méditerranéen, de Menton à Perpignan, avec deux cibles principales: Toulon, presque imperdable pour la porte-parole Laure Lavalette, et Nice, où l'allié Eric Ciotti règle une vendetta contre son ex-mentor Christian Estrosi.

Nîmes, et surtout Marseille, pourraient basculer dans des circonstances plus aléatoires.

Le parti d'extrême droite laboure aussi les campagnes, de l'Aude aux Vosges, et compte s'appuyer dans les petites villes sur des sortants "sans étiquette". A la fois pour progresser au Sénat et pour sécuriser les 500 parrainages en vue de la présidentielle.

Des macronistes sans ambitions

Édouard Philippe à l'Élysée le 10 octobre 2025
Édouard Philippe à l'Élysée le 10 octobre 2025 ( Ludovic MARIN / AFP/Archives )

Dans le camp gouvernemental, un candidat à l'Elysée est engagé dans ces municipales: Edouard Philippe, qui sollicite un troisième mandat au Havre.

S'il ne s'est pas officiellement déclaré, François Bayrou devrait également viser un troisième mandat de maire de Pau, fonction qu'il a conservée à Matignon.

Les deux seront soutenus par Renaissance, le parti du président repris en main par son ex-Premier ministre Gabriel Attal.

Après avoir raté sa première tentative d'ancrage en 2020, le parti n'a pas "d'ambition mal placée": il soutient Martine Vassal (ex-LR) à Marseille, Jean-Michel Aulas à Lyon et Pierre-Yves Bournazel (Horizons) à Paris, où une partie des troupes penchait pour Rachida Dati. Renaissance portera ses couleurs à Annecy (Antoine Armand) ou encore à Lille (Violette Spillebout).

A Bordeaux, l'ex-ministre Thomas Cazenave et la présidente du Parti radical Nathalie Delattre se disputent encore le rôle de leader du bloc central pour tenter de renverser l'écologiste Pierre Hurmic.

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