La relation entre Trump et Epstein au coeur de nouveaux documents publiés
Le nom de Donald Trump apparaît à de multiples reprises dans une nouvelle volée de documents de l'affaire Epstein publiés mardi, qui illustrent ses liens passés avec le criminel sexuel, retrouvé pendu dans sa cellule en 2019.
Le ministère américain de la Justice a affirmé que certaines de ces pièces, dont l'une montre que le président américain aurait voyagé plusieurs fois dans l'avion de Jeffrey Epstein, contenaient des affirmations "fausses et sensationnalistes".
Le principal intéressé, qui passe la période des fêtes en Floride, n'a pas immédiatement réagi à la diffusion de ces 11.000 nouvelles pièces, venant après une première volée de documents divulgués vendredi.
Donald Trump a passé sa matinée au golf avant de regagner sa propriété de Mar-a-Lago. Il s'est bien exprimé sur son réseau Truth Social, mais sur des sujets sans rapport avec cette affaire politiquement explosive.
Lundi, il avait dit craindre que cette diffusion, à laquelle le gouvernement est contraint par une loi du Congrès, n'affecte "l'image" de personnes "ayant innocemment rencontré" Jeffrey Epstein dans des soirées.
Donald Trump, qui n'a jamais été accusé d'actes criminels en rapport avec l'ancien financier, a tenté en vain d'empêcher la publication des documents, suscitant l'incompréhension de nombreux partisans de son mouvement "MAGA".
Lettre manuscrite
Le président américain reconnaît avoir fréquenté Jeffrey Epstein dans les années 1990, quand tous deux étaient des figures mondaines de la jet-set new-yorkaise, mais affirme avoir coupé les liens avant qu'il ne soit inquiété par la justice.
Il maintient par ailleurs que leur relation n'était pas spécialement étroite.
Le président américain apparaît pourtant huit fois sur la liste des passagers de l'avion privé de Jeffrey Epstein entre 1993 et 1996, dont une fois avec comme seuls autres voyageurs l'ancien financier et une personne âgée de 20 ans, affirme en 2020 un enquêteur dans un courriel rendu public.
Deux autres nouveaux documents ont été particulièrement commentés mardi.
Le premier est une lettre manuscrite apparemment signée de Jeffrey Epstein et destinée à Larry Nassar, ex-médecin de l'équipe américaine de gymnastique condamné à la prison à vie pour des centaines d'agressions sexuelles.
Donald Trump y est décrit comme "partageant aussi notre amour des jeunes filles nubiles".
"Quand une jeune beauté passait devant lui, il adorait +attraper (sa) chatte+", poursuit la lettre attribuée à l'ancien homme d'affaires.
Le gouvernement a contesté l'authenticité de cette lettre. "Le FBI a confirmé que cette prétendue lettre (...) était FAUSSE", a déclaré sur X le ministère de la Justice.
La police fédérale est, selon le ministère, arrivée à cette conclusion après avoir notamment constaté que l'écriture ne semblait pas correspondre à celle de Jeffrey Epstein et que le courrier avait été traité trois jours après la mort de l'ancien financier, alors détenu dans l'attente de son procès.
"Cette fausse lettre rappelle que le simple fait qu'un document soit rendu public par le ministère de la Justice ne signifie pas que les accusations ou affirmations qu'il contient soient factuelles", a ajouté le ministère dans son message.
"Complices"
Une autre pièce saillante est un échange de courriers électroniques en 2019 entre agents du FBI évoquant l'existence de dix "complices" présumés de Jeffrey Epstein aux Etats-Unis.
"Le ministère de la Justice doit faire davantage la lumière sur qui était sur la liste, sur leur implication et sur sa décision de ne pas poursuivre" ces personnes, s'est indigné dans un communiqué le chef de file des sénateurs démocrates, Chuck Schumer.
Jeffrey Epstein était accusé d'avoir monté un vaste réseau d'exploitation sexuelle de jeunes filles mineures. Il s'est suicidé en prison en août 2019 selon les autorités, avant d'être jugé.
Son ancienne collaboratrice Ghislaine Maxwell, accusée par plusieurs victimes présumées d'avoir aidé à les recruter, est la seule autre personne poursuivie dans cette affaire. Elle purge actuellement une peine de 20 ans de prison aux Etats-Unis.
Plus de dix ans auparavant, le financier avait été accusé en Floride de recourir aux services de prostituées mineures et condamné en 2008 à une peine aménagée de prison de 13 mois, selon un accord secret passé avec un procureur, qui lui avait épargné des poursuites fédérales.
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