Arcelormittal : Possible réactivation haussière après 15 ans
ArcelorMittal est né en 2006 de la fusion entre Arcelor, le groupe sidérurgique européen et Mittal Steel, acteur indien majeur du marché mondial de l’acier, suite à une OPA hostile de Mittal.

ArcelorMittal est né en 2006 de la fusion entre Arcelor, le groupe sidérurgique européen et Mittal Steel, acteur indien majeur du marché mondial de l’acier, suite à une OPA hostile de Mittal. Les deux groupes, qui ont tour à tour été les premiers producteurs mondiaux d’acier, Mittal ayant devancé Arcelor en 2004, ont des origines plus anciennes.
Ainsi, Mittal Steel trouve ses racines en 1976, lorsque Lakshmi Mittal fonde LNM Group en Indonésie. Au fil des décennies, le groupe s’est développé par acquisition d’usines sidérurgiques à travers le monde, notamment au Mexique, au Kazakhstan, aux États-Unis et en Europe de l’Est. Arcelor est issu de la fusion en 2002 de trois grandes entreprises européennes : l’espagnol Aceralia, le français Usinor et le luxembourgeois Arbed.
Fondamentalement, ses résultats 2024 ont montré que le groupe fait preuve de résilience face à une conjoncture européenne dégradée. Certes son chiffre d’affaires a reculé de 8,5% l’an dernier à 62,4 Md$, tandis que son bénéfice net a été divisé par deux à 2,3 Md$. Mais dans le monde de l’acier on raisonne surtout en EBITDA par tonne et c’est là que les indicateurs sont bons avec par exemple un EBITDA par tonne de 130 $, 35% plus haut que la moyenne des dix dernières années.
Les investissements, les fameux Capex, sont attendus en forte hausse cette année entre 4,5 et 5 Md$, avec notamment 900 M prévus aux Etats Unis, ce qui pourrait permettre de contourner les droits de douane. Ajoutons à ce tableau favorable, une hausse de 10% du dividende à 0,55 $, soit un rendement de l’ordre de 2%. L’action est également à même de profiter du programme de relance chinoise, qui pourrait se concrétiser dans les prochaines semaines. En effet, l’Empire du Milieu doit dynamiser sa demande intérieure pour compenser un tassement possible des exportations lié aux droits de douane. Le titre reste encore relativement faiblement valorisé avec un PER de 7 sur 2025 et surtout, un indicateur très regardé dans le secteur une Ve/ca d’à peine 0,4.
Graphiquement, après une forte baisse entamée en 2010 le titre a marqué un point bas début 2016 sur un support majeur à 6, systématiquement préservé depuis lors. L’action a ensuite évolué sans tendance, dans un large trading range, borné entre 6 et 29,34. En effet, la borne haute de cette grande plage de congestion a été testée à de nombreuses reprises, sans jamais être débordée en clôture mensuelle depuis 2011.
Or, depuis 2022, le titre préserve, la médiane à 19,95 de la zone de latéralisation, sans en rallier la borne basse. L’accumulation se fait donc en partie haute. Qui plus est, depuis fin 2024, le titre s’est réinstallé au-delà du support intermédiaire à 22,35 et a débordée la ligne de tendance baissière active depuis mars 2023, pour se rapprocher du plafond de verre à 29,34. Depuis lors, le titre sur performe, son indice de référence.
En outre, à court terme le titre forme un fanion, structure de continuation haussière, dont la cible située à 31,40 permettrait de s’affranchir du niveau clé à 29,34, et donc de réactiver la tendance haussière de long terme. Pour valider cette réactivation, 29,34 devra être débordé en clôture mensuelle.
Cette confirmation débloquerait un potentiel haussier permettant de rallier à court terme 34,20. Les extensions pourrait alors mener jusqu’à 42,40, niveau non testé depuis 2011.
À l’inverse, le retour sous 22,35 invaliderait la tentative de réactivation haussière.
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