Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

Emmanuel Macron vient à Toulouse "sonner le tocsin" sur les réseaux sociaux

| AFP | 445 | Aucun vote sur cette news
Le président Emmanuel Macron à Toulouse, le 12 novembre 2025
Le président Emmanuel Macron à Toulouse, le 12 novembre 2025 ( Guillaume HORCAJUELO / POOL/AFP )

Au milieu d'un cercle de quelque 300 personnes, le président Emmanuel Macron est venu mercredi à Toulouse "sonner le tocsin" sur le risque que font peser les réseaux sociaux sur la démocratie française.

"L'objectif, c'est d'aller vers des décisions concrètes au début de l'année 2026", a-t-il déclaré au début d'un débat au siège de la Dépêche du Midi, le premier d'un cycle de discussions avec les lecteurs de la presse quotidienne régionale.

A la manière des débats de l'époque des gilets jaunes, le chef de l'Etat, au centre d'un cercle de six rangées de sièges installés dans l'imprimerie du journal, a souligné que "nos réseaux sociaux, c'est comme une agora où on serait tous avec des cagoules et où celui qui crie le plus fort a plutôt raison".

Le jour où la suspension de sa réforme phare des retraites doit être entérinée à l'Assemblée nationale, le président de la République vient à Toulouse pour échanger sur la "démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux" mais aussi, dans l'après-midi, pour présenter la stratégie spatiale nationale.

A l'occasion de cette visite, quelque 250 agriculteurs à bord d'une soixantaine de tracteurs se sont rassemblés pour "exiger des engagements clairs et fermes du président de la République en faveur de l'agriculture française", selon la FNSEA à l'initiative du mouvement.

Jérôme Bayle, agriculteur et figure de proue du mouvement de protestation des agriculteurs, lors d'un rassemblement à Montauban, près de Toulouse, le 12 novembre 2025, alors que des agriculteurs de la FNSEA et de la Confédération paysanne manifestent contre la visite du président Emmanuel Macron et ses propos sur l'accord commercial du Mercosur
Jérôme Bayle, agriculteur et figure de proue du mouvement de protestation des agriculteurs, lors d'un rassemblement à Montauban, près de Toulouse, le 12 novembre 2025, alors que des agriculteurs de la FNSEA et de la Confédération paysanne manifestent contre la visite du président Emmanuel Macron et ses propos sur l'accord commercial du Mercosur ( Ed JONES / AFP )

Le syndicat agricole est ulcéré par les propos du chef de l’État, qui s'est dit "plutôt positif" mais "vigilant" sur la possibilité d'accepter l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur.

Une délégation, comprenant l'ensemble des organisations syndicales agricoles, doit être reçue à 13H30 par le président pour une entrevue, organisée dans les locaux de l'Ecole nationale d'aviation civile (ENAC), non loin du Centre national d'études spatiales (CNES) où M. Macron doit ensuite se rendre.

L’Élysée n'a pas confirmé dans l’immédiat, se bornant à dire à l’AFP que des discussions étaient en cours avec les représentants agricoles. Mais la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a annulé tous ses rendez-vous du jour pour rejoindre le président Macron à Toulouse, selon le ministère.

Complotisme, infox et éducation

Au siège de La Dépêche du Midi, dans l'ouest de la Ville rose, M. Macron a déclaré que "les réseaux sociaux bousculent notre rapport à la formation de nos opinions publiques, aux élections et donc à notre vie démocratique."

Le président Emmanuel Macron s'adresse aux lecteurs de La Dépêche du Midi, le 12 novembre 2025 à Toulouse
Le président Emmanuel Macron s'adresse aux lecteurs de La Dépêche du Midi, le 12 novembre 2025 à Toulouse ( Guillaume HORCAJUELO / POOL/AFP )

"On a vu ces derniers temps, dans les élections qui se sont tenues, comment les réseaux sociaux devenaient des agents soit d'interférence, soit de dégénérescence", a-t-il dit à propos des élections en Moldavie et en Roumanie.

Il a jugé insuffisant ce qui avait déjà été réalisé pour "réguler et changer" les choses. C'est pourquoi il a tenu "à sonner le tocsin", afin de prendre "les bonnes décisions collectives pour faire face à ces défis, à la fois pour nos jeunes et pour le bon fonctionnement démocratique".

Il a notamment estimé qu'il fallait aller "vers une interdiction des réseaux sociaux jusqu'à un certain âge".

Le président, en retrait sur la scène politique intérieure depuis la dissolution ratée de 2024, entend faire des effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat avant les municipales de 2026 et la présidentielle de 2027.

L'espace, "endroit de contestation"

Le président de la République doit ensuite inaugurer des bâtiments du Commandement de l'espace (CDE) où il dévoilera la stratégie nationale spatiale française à l'horizon 2040 pour faire face à la compétition mondiale, tant civile que militaire.

Des agriculteurs préparent un barbecue à Montaudran, près de Toulouse, le 12 novembre 2025, tandis que des membres de la FNSEA et de la Confédération paysanne manifestent contre la visite du président Emmanuel Macron et ses propos sur l'accord commercial du Mercosur
Des agriculteurs préparent un barbecue à Montaudran, près de Toulouse, le 12 novembre 2025, tandis que des membres de la FNSEA et de la Confédération paysanne manifestent contre la visite du président Emmanuel Macron et ses propos sur l'accord commercial du Mercosur ( Ed JONES / AFP )

"L'espace n'est plus un endroit paisible, c'est un endroit de contestation", dont certaines "extrêmement agressives de la part de nos compétiteurs, parmi lesquels la Russie", fait valoir l'Elysée.

"Dans l'espace, le mot d'ordre est d'accélérer immédiatement. (...) Face à la militarisation de l'espace, le temps n'est plus celui des politesses de la défense active mais bien des actions offensives", jugeait jeudi le chef d'état-major de l'armée de l'Air et de l'Espace, le général Jérôme Bellanger.

Emmanuel Macron doit donc, selon l'Elysée, donner mercredi après-midi "une vision", "un calendrier" et "fixer un objectif" pour cette stratégie, qu'il devrait décliner selon cinq piliers: la "souveraineté en matière d'accès à l'espace", les compétences industrielles, la défense, "la science et l'exploration", ainsi que la coopération, tant intra-européenne qu'avec les alliés non-européens.

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
0 avis
Note moyenne : 0
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 07/11/2025

Airbus annonce avoir enregistré la commande annoncée au Salon du Bourget de 100 avions par la compagnie vietnamienne Vietjet Air, la plus grosse de l'année, et a intensifié ses livraisons avec…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 12/11/2025

L'Indice parisien revient tester sa résistance majeure à 8259 points mais le momemtum manque à très court terme, tandis qe l'Indice VIX à laissé un gap baissier ouvert endébut de semaine ce qui…

Publié le 12/11/2025

Sur le plan statistique : Japon : 0h50 Evolution des agrégats monétaires d'octobre 7h00 Commandes de machines-outils d'octobre Zone euro : Réunion de…

Publié le 12/11/2025

Votre rendez-vous quotidien avec les petites et moyennes capitalisations ! Chaque jour, retrouvez l’analyse d’Eric Lewin sur les valeurs Small & Mid Caps du moment qui font l’actualité.

Publié le 12/11/2025

La Bourse de Paris a enchaîné une troisième séance consécutive de hausse, toujours portée par la probable fin du « shutdown » outre-Atlantique qui devrait permettre aux investisseurs d’y…

Publié le 12/11/2025

Le Conseil d'administration de Carrefour annonce l'arrivée de la famille Saadé, comme nouvel actionnaire de référence du distributeur avec une participation d'environ 4% du capital. Le conseil…