Guedj (PS) souhaite un budget avant le 31 décembre
Le député PS Jérôme Guedj a estimé possible sur radio J dimanche l'adoption du budget de l'Etat avant le 31 décembre, jugeant qu'une loi spéciale et une reprise des discussions début 2026 seraient une "perte de temps".
"Je pense que c'est encore possible de pratiquer cette recherche de compromis. A la fin, si ce n'est pas possible, on en tirera les conséquences. Mais moi, je me refuse à dire que dès à présent, on est certain qu'on aura une loi spéciale", a déclaré le député.
"C'est de la perte de temps (...) Et puis surtout en janvier, il faut à nouveau se mettre autour de la table pour examiner un budget. Qu'est-ce qui aura changé entre janvier et décembre ?", a poursuivi M. Guedj, chef de file de son groupe sur le budget de la Sécurité sociale, adopté en nouvelle lecture à l'Assemblée mardi.
Le député assume sur ce point un "désaccord" avec le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, qui a affirmé vendredi dans Libération craindre qu'il ne soit pas possible "d'éviter une loi spéciale en fin d'année" avant de "reprendre le débat début 2026".
Le Sénat doit adopter lundi une version profondément remaniée du budget de l'Etat, que l'Assemblée avait rejeté à la quasi unanimité en novembre. Une commission mixte paritaire réunissant sept députés et sept sénateurs doit ensuite se tenir vendredi, dans l'espoir de parvenir à une version de compromis qui pourrait être soumise à chacune des deux chambres le 23 décembre.
"Regardons si pendant ces deux ou trois jours de discussion (...) il y a moyen de se mettre d'accord", dit M. Guedj, qui souhaite une augmentation des recettes fiscales, par exemple en regardant comment "on peut augmenter la taxe sur les holdings", ou en prolongeant la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises à hauteur de "huit milliards d'euros", son niveau de 2025.
Le gouvernement a proposé de diviser par deux le rendement de cette surtaxe sur l'impôt sur les sociétés (IS) pour 2026, mais le Sénat l'a purement et simplement supprimée.
Côté dépenses, M. Guedj s'oppose à la suppression de 4.000 postes dans l'Education nationale ou aux économies sur le "fonds vert" pour la transition énergétique.
A l'inverse de M. Faure, qui exclut un vote "pour" des socialistes sur le budget, M. Guedj s'y est dit ouvert "à titre personnel", en fonction de ce qui sera "sur la table", même si "le plus probable en effet, c'est qu'on aille vers l'abstention".
Invité de franceinfo TV, le président de l'UDI Hervé Marseille a lui aussi espéré l'adoption d'un budget "le plus rapidement possible", souhaitant que le gouvernement fasse usage de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution pour y parvenir.
"Le 49.3, c'est la façon la plus simple pour tout le monde d'avoir un budget avant la fin de l'année", a-t-il dit. Le 49.3 permettrait l'adoption du budget à la condition que le PS s'engage à ne pas censurer le gouvernement, lui évitant d'avoir à se prononcer en faveur du texte.
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