Nouvelle-Calédonie: "C'est moi" qui m'occupe du dossier, réaffirme Valls

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a affirmé dimanche être toujours chargé des discussions sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, au lendemain de l'annonce par un député d'une "initiative" imminente du président Emmanuel Macron pour relancer le dialogue.
"Celui qui s'occupe, à la demande du chef du gouvernement, du dossier de la Nouvelle-Calédonie, c'est le ministre des Outre-mer. C'est moi. Il n'y en a pas d'autre", a martelé Manuel Valls sur LCI.
Le ministre était interrogé sur les propos samedi du député Renaissance Nicolas Metzdorf, figure du camp non-indépendantiste dans l'archipel, selon lesquels Emmanuel Macron prendrait "une initiative dans les prochains jours afin de relancer les discussions". Le parlementaire avait fait cette déclaration après avoir été reçu vendredi à l'Elysée par le chef de l'Etat.
"Que Nicolas Metzdorf s'exprime. Il n'est pas porte-parole, que je le sache, ni du président de la République ni du gouvernement", a relevé Manuel Valls.
L'ancien Premier ministre a présidé début mai un conclave de trois jours dans un hôtel de Bourail (centre de la Nouvelle-Calédonie) pour mettre indépendantistes et non-indépendantistes d'accord sur un nouveau statut pour l'archipel, frappé en 2024 par des violences qui ont fait 14 morts et des milliards d'euros de dégâts.
Ces négociations se sont conclues sans accord. La frange dure des non-indépendantistes, dont fait partie Nicolas Metzdorf, a estimé que le projet de "souveraineté avec la France" présenté par Manuel Valls équivalait à "l'indépendance" du territoire océanien.
"Il y a eu, oui, un échec des discussions et des négociations" mais "le fil du dialogue n'est pas rompu", a estimé Manuel Valls dimanche.
Le ministre a réfuté être "désavoué par quiconque".
"Qu'il y ait des initiatives qui soient prises - mais pas du type de celle annoncée par Nicolas Metzdorf - et qu'à un moment on se retrouve avec le chef de l'Etat, (...) cela a toujours été dit", a-t-il relevé.
Mais "je ne suis pas venu au gouvernement, à la demande de François Bayrou, pour faire ou refaire ce qui a été fait par le passé et qui a échoué. Les discours radicaux, le passage en force, la disqualification de l'Etat, entre autres, ont conduit évidemment aux violences, inacceptables bien sûr", a ajouté Manuel Valls.
Ces émeutes étaient survenues sur fond de mobilisation contre un projet d'élargissement du corps électoral au scrutin provincial calédonien, contesté par les indépendantistes qui accusaient l'exécutif français de vouloir minorer la population kanak.
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