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Mode: Princesse tam tam et Comptoir des Cotonniers placés en redressement judiciaire

| AFP | 260 | Aucun vote sur cette news
Deux boutiques Comptoir des cotonniers et Princesse tam tam à Paris le 2 juillet 2025
Deux boutiques Comptoir des cotonniers et Princesse tam tam à Paris le 2 juillet 2025 ( Sebastien DUPUY / AFP )

La crise continue dans le prêt-à-porter français: les marques de lingerie Princesse tam tam et de vêtements Comptoir des Cotonniers ont été placées en redressement judiciaire, a appris l'AFP mercredi d'une source proche du dossier.

En difficulté depuis plusieurs années, ces deux marques ont eu du mal à résister à "un contexte de marché qui ne s'est pas amélioré", avait résumé fin juin une source proche du dossier à l'AFP au moment du placement en redressement judiciaire.

Leur propriétaire, Fast Retailing France, filiale du géant japonais Fast Retailing dont la marque phare est Uniqlo, a dû demander fin juin au tribunal des activités économiques de Paris (ex-tribunal de commerce) un placement en redressement judiciaire, qui a été validé mardi.

Depuis plusieurs années, les marques de milieu de gamme sont mises en difficulté par l'"ultra fast fashion" et la seconde main, qui séduisent les consommateurs par leurs petits prix.

Le site Shein, basé à Singapour, représentait ainsi 3% des dépenses d'habillement et de chaussures en 2024 sur le marché français en valeur, selon une enquête Médiamétrie. Du côté de l'occasion, la plateforme lituanienne Vinted a vu ses ventes en France grimper de 32% en 2023 par rapport à 2022, selon l'application Joko.

Princess tam tam et Comptoir des Cotonniers avaient pris des mesures pour "s'adapter aux évolutions du marché de l'habillement", avait déclaré le groupe en juin 2023 pour justifier un plan de sauvegarde de l'emploi.

Le projet visait la suppression de 28 points de vente sur les 67 de Comptoir des Cotonniers et 101 postes sur les 272 CDI. Et pour Princesse tam tam, 27 boutiques sur 69, ainsi que 84 postes sur 235 CDI. S'y ajoutait la suppression de 119 postes au sein de Fast Retailing France.

Le groupe n'a pas communiqué depuis sur la mise en œuvre de ce plan.

Il reste aujourd'hui "une centaine de boutiques Princesse tam tam et Comptoir des cotonniers en France et environ 500 salariés (chez) Fast Retailing France, incluant le siège", avait détaillé la même source proche du dossier à l'AFP.

Covid puis inflation

D'autres enseignes de mode traditionnelles qui avaient été placées en redressement judiciaire avaient réussi à trouver un acheteur, avant d'être parfois placées de nouveau en redressement judiciaire, voire immédiatement liquidées.

Les commerces de prêt-à-porter emblématiques des centres-villes et zones commerciales avaient déjà subi la pandémie de Covid et la mise à l'arrêt l'activité économique, puis l'inflation, la hausse des coûts de l'énergie, des matières premières, des loyers et des salaires.

Les marques Camaïeu, Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Jennyfer, Du pareil au même, Sergent Major, Esprit, C&A, Naf Naf ou encore IKKS en ont déjà fait les frais.

Pour lutter contre la "fast fashion", la Commission européenne a proposé en mai d'imposer des frais de 2 euros sur chaque "petit" colis valant moins de 150 euros entrant en Europe (actuellement exemptés de droits de douane), dont l'immense majorité proviennent de Chine.

Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, veut aller plus loin et a appelé mercredi sur RTL à une taxe "à la Trump" sur les petits colis en provenance de Chine, à 100% de leur valeur.

"Je me bats tous les jours pour le prix bas, mais le prix bas à tout prix, il y a une limite", a déclaré à propos de ces colis M. Bompard.

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