Attal actes les "profondes différences" avec Retailleau, et pousse les feux sur le régalien

Le patron de Renaissance Gabriel Attal a martelé samedi dans Le Parisien de "profondes différences" avec les LR de Bruno Retailleau, membres de la même coalition, tout en regrettant que son propre parti ne se soit "jamais emparé" de certains sujets régaliens.
Une semaine après l'arrivée de Bruno Retailleau à la tête des Républicains (LR), Gabriel Attal a réfuté toute course derrière celui qui pourrait être un rival à la prochaine présidentielle, soulignant de "profondes différences" avec LR.
"LR n'est plus un parti pro-européen. Nous voulons faire progresser les droits des Françaises et des Français, là où avec Bruno Retailleau, LR a choisi la ligne qui s'oppose à la constitutionnalisation de l’IVG, vote contre l'interdiction des thérapies de conversion pour les homosexuels et rejette toute évolution sur la fin de vie", a-t-il égrené.
"Nous n'accepterons jamais la stigmatisation d’une partie des Français pour leur religion comme la phrase +à bas le voile+ (prononcée par le ministre de l'Intérieur lors d'un meeting, NDLR) le laisse craindre", a-t-il ajouté.
L'ancien Premier ministre a également dévoilé de nouvelles propositions sur le régalien, son parti tenant une conférence de presse lundi sur le sujet.
Il propose notamment de systématiser les polices municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants et de pérenniser la vidéosurveillance associée à des algorithmes de détections.
Sur le volet judiciaire, Gabriel Attal soutient la proposition controversée du garde des Sceaux Gérald Darmanin d'une prison de haute sécurité en Guyane et prône la suppression du juge d'application des peines.
Une dernière mesure également envisagée par Édouard Philippe, patron d'Horizons, et candidat à la présidentielle. "Il me semble qu'Édouard Philippe n'a pas émis de proposition mais un questionnement (...) nous émettons des propositions", a piqué M. Attal.
Sur l'immigration, il a de nouveau proposé la mise en place de "quotas" votés au Parlement et "un système d'immigration à points".
Le chef de Renaissance s'est aussi livré à une critique tranchante de l'approche régalienne du parti macroniste.
"La délinquance et les trafics continuent d'empoisonner la vie de nos concitoyens. Les Français n'ont pas confiance en notre justice et notre immigration n'est pas pilotée. Je reconnais que notre parti ne s'était jamais emparé de ces questions-là. Je le fais désormais sans aucune ambiguïté", a-t-il déclaré.
L'ancien ministre de l'Education a également proposé "la mise en place d'un un barème national de sanctions" pour soutenir "l'autorité" à l'école, et préconisé deux rendez-vous chez un professionnel de la santé mentale avant 18 ans (avant le collège et au lycée).
Interrogé sur ses relations réputées froides avec Emmanuel Macron, Gabriel Attal s'est dit "touché" par un récent message d'anniversaire, le 16 mars.
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