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Congrès PS: Nicolas Mayer-Rossignol, le challenger qui veut changer le PS

| AFP | 96 | Aucun vote sur cette news
Le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à Paris le 25 avril 2025
Le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, à Paris le 25 avril 2025 ( Bertrand GUAY / AFP/Archives )

Il défend "le changement" contre "le statu quo", "la clarté" contre "le flou": à quatre jours du premier tour du congrès du Parti socialiste, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, entend bien renverser Olivier Faure qui l'avait battu d'une courte tête au congrès de Marseille.

Face au premier secrétaire sortant, mais aussi face au troisième candidat, le chef des députés PS Boris Vallaud, Nicolas Mayer-Rossignol a assuré samedi, lors d'un meeting à Paris, qu'il serait "le futur premier secrétaire" du parti.

Il a défendu "un socialisme clairement à gauche et clairement républicain" et "un parti du travail et qui travaille", une formule qui sera "notre feuille de route pour les années à venir", a-t-il affirmé.

Apparu en 2023 sur la scène politique nationale en se présentant contre le premier secrétaire sortant du PS, Nicolas Mayer-Rossignol avait été battu sur le fil, sur un score qu'il n'a jamais reconnu, accusant son adversaire de tricheries.

Deux ans après, il a réussi à reprendre les rênes d'une coalition anti-Faure, -même s'il dément cette formule- en fusionnant son courant avec celui de la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, et celui des députés Philippe Brun et Jérôme Guedj.

Une "dream team" (équipe de rêve), selon lui, qui compte aussi la présidente d'Occitanie Carole Delga, le maire de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) Karim Bouamrane, et le patron des sénateurs Patrick Kanner tous présents au meeting.

Mais Nicolas Mayer-Rossignol, 48 ans, a dû batailler pour s'imposer: "On a regardé qui était le plus à même de rassembler. J'ai prouvé ma détermination et mon leadership", balaye l'élu.

Celui qui a annoncé en novembre être atteint d'un cancer de la vessie depuis 2022 - il est en rémission depuis un an avec toujours "une épée de Damoclès au dessus de la tête" - raconte que cette épreuve lui a donné "une envie de vivre et une énergie supplémentaires".

Assurant ne pas être dans la revanche, l'édile résolument anti-LFI, explique que "c'est le dernier moment pour nous pour réorienter la gauche", en proposant le "changement contre le statu quo" et "la clarté" de la ligne face au "flou" de la direction sortante.

Partisan d'une "affirmation socialiste", celui qui avait refusé la Nupes en 2022 mais soutenu le Nouveau Front populaire lors des législatives 2024, promet de ne faire "aucune alliance" avec La France insoumise. Sans exclure toutefois des désistements républicains au profit de la formation de gauche radicale en cas de risque RN.

Priorité aux municipales

"Qu'est-ce qu'il a produit de nouveau, à part dire +pas LFI?+", interroge un partisan de Boris Vallaud, regrettant que le courant du Rouennais rejoue "des règlements de comptes déjà réglés" depuis qu'Olivier Faure a pris ses distances avec le parti mélenchoniste.

Nicolas Mayer-Rossignol prône la création d'un grand parti socialiste (un "GPS", sourit-il), avec un objectif de 100.000 adhérents, contre 39.800 actuellement, agrégeant "ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l'extérieur", comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou Bernard Cazeneuve. C'est de là qu'émergera un candidat social-démocrate en vue de 2027, estime-t-il.

"Mayer-Rossignol estime qu'il faut un candidat socialiste qui va s'imposer aux autres. Mais le truc de dire +on est la grande gauche de gouvernement+ on a vu ce que ça a donné avec Anne Hidalgo" à la présidentielle de 2022 (1,7%), se désole l'eurodéputé Pierre Jouvet, proche du premier secrétaire sortant.

Le maire de Rouen, qui a obtenu le soutien de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin, assure qu'il n'a aucune ambition présidentielle.

Sa priorité à la tête du parti sera les municipales de 2026, pour lesquelles il prévoit un "plan de bataille" dès sa victoire, a-t-il annoncé lors de son meeting, promettant aussi "un plan de préparation à une éventuelle dissolution" dès le mois de juin.

Ce guitariste à ses heures perdues rappelle qu'il est le seul des trois candidats à exercer des responsabilités locales. À la tête de la métropole rouennaise, "l'union de la gauche et le rassemblement, je dois le faire tous les jours", argumente-t-il.

Alors qu'Olivier Faure le juge soutenu par "tous les sociaux-libéraux", Nicolas Mayer-Rossignol rétorque qu'il "n'a pas de leçons de gauche à recevoir", relevant qu'il a voté contre le traité européen de 2005 et qu'il n'a lui "jamais travaillé avec François Hollande".

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