Votre navigateur (${ userBrowser.name + ' ' + userBrowser.version }) est obsolète. Pour améliorer la sécurité et la navigation sur notre site, prenez le temps de mettre à jour votre navigateur.      

Retraites: Bayrou défend des "avancées" et donne rendez-vous au Parlement à l'automne

| AFP | 349 | 5 par 1 internautes
Le Premier ministre François Bayrou assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 25 juin 2025
Le Premier ministre François Bayrou assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 25 juin 2025 ( Thomas SAMSON / AFP/Archives )

François Bayrou a tenté jeudi de reprendre la main sur le dossier des retraites, actant des "avancées" entre partenaires sociaux, jugeant possible dans les prochaines semaines un "compromis" sur le délicat sujet de la pénibilité et s'engageant à porter le dossier devant le Parlement.

Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites mis en place après son arrivée à Matignon pour éviter la censure des socialistes, François Bayrou n'en a pas moins salué un travail "remarquablement utile", se disant "impressionné par les progrès" entre syndicats et patronat, "un signe d'espoir pour la démocratie sociale".

Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre a d'abord salué des "avancées", notamment sur la volonté "d'améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes (...) ayant eu des enfants".

Il a également annoncé qu'un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l'âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.

Autre avancée "décisive" aux yeux du Premier ministre: l'absence de remise en cause par les négociateurs --la CGT et FO ont de longue date claqué la porte-- du recul à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite instauré par la loi Borne de 2023.

"A portée de main"

Sur les points en suspens, M. Bayrou a jugé "à portée de main" un compromis sur le volet de la prise en compte de pénibilité, principal point d'achoppement entre la CFDT et le Medef, et leur a donné "15 jours" voire "dix" pour s'entendre, sous un format qui leur sied.

Il a enfin annoncé "une démarche législative" à l'automne pour "répondre à toutes les questions posées" et, faute d'accord sur les points les plus délicats, il s'est dit prêt à intégrer des "dispositions de compromis" dans le prochain budget de la Sécurité sociale.

De quoi éviter la censure, alors que les socialistes ont déposé une motion à l'issue de l'échec du conclave ? "Je n'imagine pas que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puisse considérer" que les compromis trouvés soient "un objet de censure", a lancé M. Bayrou.

Mais son bilan des discussions entre partenaires sociaux n'a pas remis en cause la volonté des députés socialistes de le censurer, a répliqué le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée nationale, Arthur Delaporte, dénonçant une "tentative d'enfumage" pour "gagner du temps" en reportant le dossier à l'automne.

Ce qui remet le Rassemblement national, qui dispose du plus gros groupe à l'Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec son prédécesseur Michel Barnier, tombé au bout de trois mois notamment sous les voix jointes du PS, de LFI et du RN.

"Coeur du problème"

La CFDT, première centrale syndicale dont le PS est proche, a salué le fait que François Bayrou ait repris ses "revendications" en faveur des femmes, mais rappelé que "la pénibilité et l'équilibre financier" restaient "le cœur du problème", dans un message transmis à l'AFP jeudi. M. Bayrou avait qualifié ces questions de "points seconds" et "faciles à traiter".

Du côté des organisations patronales, Eric Chevée, négociateur de la CPME, a indiqué que cette dernière n'avait "pas l'habitude de refuser le dialogue".

"Peut-être qu'il y a encore des voies de passage, des souplesses à mettre en place", a-t-il estimé auprès de l'AFP.

Lundi après une ultime séance de négociations pour aménager la loi Borne de 2023, patronat et syndicats n'avaient eu d'autre choix que d'acter leur échec. Mais François Bayrou avait estimé qu'il existait une "voie de passage". Les discussions se sont donc poursuivies jusqu'à jeudi après-midi entre Matignon, le patronat et les syndicats.

Le dossier des retraites empoisonne l'exécutif depuis la première élection d'Emmanuel Macron.

Reculer "l'âge de départ va se poser à nouveau" dans les années qui viennent, appuie dans Le Figaro la ministre du Travail et de la Santé issue des Républicains (LR), Catherine Vautrin, alors que la dette du pays a progressé au premier trimestre.

François Bayrou peut cependant encore respirer: le Rassemblement national ne votera pas la motion du PS la semaine prochaine, quand elle sera débattue, et lui donne "rendez-vous" lors des examens à l'automne des budgets de la sécurité sociale et de l'Etat.

Et si la gauche reste unie pour le censurer après l'été, le centriste va se retrouver dépendant du parti lepéniste.

Alors que son avenir ne tient qu'à un fil et que sa popularité est au plus bas dans les sondages, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure et 63% considèrent que François Bayrou est le principal responsable de l'échec du conclave, selon une enquête Elabe parue mercredi.

are-bat-bpa-od/leo/dsa

 ■

Copyright © 2025 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.

Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, transmise, rediffusée, traduite, vendue, exploitée commercialement ou utilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. l'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions, qui ne peuvent être exclus ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Votez pour cet article
1 avis
Note moyenne : 5
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
  • 0 vote
SUR LE MÊME SUJET
Publié le 02/07/2025

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet durant une conférence de presse à Shanghai en Chine le 28 juin 2025 ( Hector RETAMAL / AFP/Archives )La présidente de l'Assemblée…

Publié le 01/07/2025

Le Premier ministre François Bayrou, le 24 juin 2025 à l'Assemblée, à Paris ( Julie SEBADELHA / AFP/Archives )Un trimestre de gagné pour François Bayrou ? Le Premier ministre devrait…

Publié le 29/06/2025

Le Premier ministre François Bayrou le 26 juin 2025, à l'hôtel Matignon, à Paris ( Thomas SAMSON / AFP )La tenaille se resserre sur François Bayrou, objet de menaces de censure de plus en…

Publié le 29/06/2025

Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure, à Paris le 19 juin 2025 ( EMMA DA SILVA / AFP/Archives )Le Parti socialiste n'aura "plus aucune indulgence" à l'égard du Premier…

Publié le 28/06/2025

François Hollande, redevenu député PS, à l'Assemblée nationale à Paris le 25 juin 2025 ( Thomas SAMSON / AFP/Archives )François Hollande, redevenu député PS, votera la motion de censure…

À LIRE AUSSI SUR BOURSE DIRECT
Publié le 03/07/2025

Ce matin, Tokyo perd 0,02%, Shanghai prend 0,09% et Hong Kong lâche 0,95%

Publié le 03/07/2025

Un semestre mouvementé, mais positif  Après une année 2024 difficile, la tendance s’est inversée pour l’indice Euronext Growth, qui enregistre une hausse…

Publié le 03/07/2025

Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse une séance marquée par des statistiques sur l'emploi aux États-Unis plus solides qu'anticipé. Les créations de postes ont été plus…

Publié le 03/07/2025

Equasens a annoncé le départ de Damien Valicon, qui occupait depuis 18 mois les fonctions de directeur général délégué du groupe et de directeur de la division Pharmagest, ainsi que la…