Sous pression, les seuils techniques approchent

La Bourse de Paris clôture en repli, toujours sous la pression des incertitudes commerciales liées aux menaces de Washington. À l’approche du 1er août, date à laquelle le président américain Donald Trump pourrait annoncer une nouvelle salve de droits de0 douane, potentiellement jusqu’à 30 % sur les importations en provenance de l’Union européenne, les marchés évoluent sous une forme de tension latente, assimilable à une véritable épée de Damoclès. D’ici là, de nouvelles annonces unilatérales ne sont pas à exclure, entretenant un climat d’attentisme sur les principales places financières. Dans ce contexte, l’attention des investisseurs se tourne désormais vers les publications de résultats des grandes capitalisations, perçues comme un baromètre de la résilience des entreprises face aux incertitudes géopolitiques. À ce jour, plus de 60 sociétés du S&P 500 ont publié leurs résultats trimestriels, avec un taux de surprise positive supérieur à 85 %, selon FactSet. Cette dynamique pourrait être confirmée cette semaine avec les publications attendues de General Motors, Coca-Cola et Lockheed Martin. Demain, les projecteurs se tourneront vers Alphabet (Google) et Tesla, qui ouvriront la séquence très attendue des résultats des « Sept Magnifiques ».

Sur le future Août

Les résistances sont : 7757 puis 7772 et 7787 voire 7816,5 puis 7848,5 et 7904 voire 7927,5 puis 7967,5 et 8009 voire 8021 puis 8090,5 et 8126,5 voire 8153,5 puis 8189,5 et 8384 voire 8716 puis 8890 et 9340.

Les supports sont : 7742 voire 7720 puis 7709 et 7666 voire 7633,5 puis 7599,5 et 7571 voire 7553 puis 7526 voire 7507,5 et 7480 voire 7457,5 puis 7432 et 7412 voire 7384 puis 7347 et 7324 voire 7213,5 puis 7170 et 7130 voire 7098,5 puis 7037 et 6683 voire 6589 puis 6483 et 6364.

En intraday, la tendance est haussière au-dessus de 7720.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) poursuit son oscillation autour du seuil de réactivation haussière de moyen terme, situé à 7 787 points, après avoir effectué un throwback sur la borne supérieure du canal baissier de moyen terme, franchie avec force en clôture lors de la séance du 8 juillet. Une réintégration du canal, suivie d’une clôture sous le support majeur des 7 666 points, relancerait le mouvement de consolidation en direction de l’objectif théorique de la structure en vague de Wolfe, positionné à 7 384 points. Ce niveau coïncide avec la borne inférieure du canal, renforçant ainsi sa pertinence en tant que zone cible intermédiaire. Sa préservation en clôture permettrait de contenir le mouvement correctif au sein de cette dynamique canalisée. En revanche, une rupture de ce niveau, associée au comblement du gap haussier laissé ouvert le 23 avril à 7 297 points, raviverait le risque d’une extension baissière vers les 7 037 points, correspondant à la ligne de cou de l’ancien double top.

À l’inverse, un franchissement des 7 927,5 points invaliderait la formation en double top, dont les deux sommets ont été testés les 20 mai et 10 juillet. Un tel mouvement remettrait également en cause la structure en vague de Wolfe, dont l’oblique reliant les points 1 et 3 coïncide avec la borne supérieure du canal haussier de court terme, que l’indice n’est, jusqu’à présent, pas parvenu à réintégrer de manière durable. Toutefois, seul un débordement franc de la zone située entre 8 009 et 8 021 points mettrait un terme au mouvement de consolidation en cours, avec en ligne de mire les plus hauts historiques. Un franchissement confirmé de ce seuil, par au moins trois clôtures consécutives au-delà des 8 189,5 points, réactiverait alors la dynamique haussière de long terme, avec un objectif théorique projeté à 9 340 points, obtenu par réplication du range précédent.

Nous conservons une orientation acheteuse sur les portefeuilles dynamiques et investisseurs, tant que le mouvement de throwback demeure valide. Cependant, face à l’apparition de configurations chartistes de retournement potentielles, et à l’incapacité du marché à confirmer pleinement la reprise haussière, la prudence reste de mise. Nous suivons de près l’évolution de ces signaux et envisagerons, le cas échéant, un ajustement mesuré des positions afin de maîtriser les risques et préserver la performance des portefeuilles.