Rebond avorté

La Bourse de Paris termine en baisse malgré qu’à l’issue de leur rencontre en Écosse, Donald Trump et Ursula von der Leyen ont scellé un compromis prévoyant l’application de droits de douane de 15 % sur la majorité des biens en provenance des 27 États membres. Cela comprend des secteurs stratégiques tels que l’automobile, les produits pharmaceutiques ou les semi-conducteurs. Ce niveau de taxation reste bien inférieur aux 30 % que Donald Trump menaçait d’imposer, constituant de ce fait une avancée significative pour les relations économiques transatlantiques. Dans le cadre de cet accord, l’Union européenne s’est également engagée à acheter pour 750 milliards de dollars de ressources énergétiques américaines et à investir 600 milliards de dollars sur le territoire des États-Unis. L’annonce, faite hier, met un terme à plusieurs mois d’incertitude pour les entreprises cotées à Paris et éloigne le spectre d’une guerre commerciale entre deux partenaires qui, à eux seuls, représentent près d’un tiers du commerce mondial. Du côté des valeurs parisiennes, STMicroelectronics bénéficie de l’accord commercial, enregistrant une hausse de 2,74% à 22,855, tandis que Thales recule de 4,33% à 229,7 pénalisé par les implications de l'accord, qui prévoit notamment des achats massifs d’armement européen auprès des États-Unis, pour plusieurs centaines de milliards de dollars.

Sur le future Août

Les résistances sont : 7850 voire 7889 puis 7956 et 8014 voire 8066 puis 8106 et 8152 voire 8195 puis 8325 et 8435 voire 8503,5 puis 8620 et 8771 voire 9027,5 puis 9353.

Les supports sont : 7753, 7706 voire 7616, 7538 puis 7446,5 et 7411 voire 7356 puis 7290,5 et 7240 voire 7152 puis 7095 voire 7036 et 6862 voire 6736 puis 6630 et 6496 voire 6496 puis 6404 et 6232.

En intraday, la tendance est baissière sous 7810 points.

Graphiquement, le Future CAC 40 (cf. graphique en données 14 heures) a connu une forte impulsion haussière, marquée par l’ouverture d’un gap haussier rapidement comblé. Bien que la volatilité et la présence de gaps dispersés limitent pour l’instant l’ampleur du mouvement, l’indice doit impérativement conserver une clôture au-dessus de la résistance mineure située à 7 850 points pour espérer reprendre de la hauteur. Un franchissement confirmé, suivi d’une clôture au-delà de la résistance majeure à 7 955 points, raviverait la dynamique haussière à court terme. À plus long terme, trois clôtures nettes au-dessus des sommets historiques à 8 195 points ouvriraient la voie à une reprise plus soutenue, avec un objectif théorique projeté autour des 9 300 points.

À l’inverse, une clôture sous le seuil technique des 7 850 points pourrait marquer le début d’un nouveau repli en direction du support majeur des 7 753 points. Tant que ce niveau reste préservé en clôture, la tendance haussière de moyen terme demeure intacte. En revanche, un passage sous les 7 721 points synonymes de réintégration dans le canal baissier de moyen terme traduirait une reprise en main des vendeurs et pourrait ouvrir la voie à une consolidation plus marquée. Dans ce contexte, les regards se tourneraient vers les supports intermédiaires situés à 7 716 puis 7 538 points. Une rupture franche de ce dernier seuil renforcerait la pression baissière, avec un risque de retour vers les 7 250 points, comblant ainsi le gap laissé ouvert le 22 avril. Un enfoncement plus profond pourrait même conduire les cours jusqu’à la ligne de cou du double top, autour des 7 036 points.

Du coté des indicateurs, l’indice évolue sous sa moyenne mobile 20, 50 et 200, les histogrammes du MACD oscillent à la baisse mais restent toutefois sur sa ligne de signal, le RSI « neutre », tandis que les volumes sont en hausse par rapport à la séance de la veille.

Pour conclure, nous avons fait le choix d’accompagner le marché suite à l’accord commercial signé entre l’UE/USA en rentrant des valeurs comme BE Semiconductor, Valeo et Interparfums dans nos portefeuilles. Toutefois, dans un contexte où les signaux techniques se fragilisent ou donne des faux signaux nous restons prêts à prendre nos bénéfices sur certaines valeurs ou ajuster nos allocations en cas de consolidation plus marquée.